L’Orthodontie Fonctionnelle

Il s'agit d'une approche de l'orthodontie qui cherche à comprendre les raisons qui ont causé les déformations dentaires ou osseuses, en étudiant le patient dans sa globalité.

On s’intéressera en particulier aux fonctions linguales (déglutition, ...), labiales et respiratoires, mais également à toutes les parafonctions qui peuvent exister, comme le fait de sucer son pouce par exemple.

Cette méthode existe depuis les années 1950, c'est donc une méthode qui a fait ses preuves. Elle cherche à comprendre le "pourquoi" avant tout : il ne suffit pas d'aligner les dents, il faut surtout comprendre pourquoi elles sont ainsi et s'occuper des causes, sans quoi le problème a toutes les chances de réapparaître une fois le traitement terminé !

Le bilan effectué en début de traitement est capital et généralement plus poussé que dans d'autres méthodes de traitement orthodontique. Le diagnostic tiendra compte du fonctionnement global de la bouche du patient et même d'autres facteurs plus généraux : un trouble postural peut par exemple être une des causes de déséquilibre dentaire.

Il faut donc savoir regarder autre chose que les dents si l'on souhaite un joli sourire qui durera longtemps !

Orthodontie de l’Enfant

Lorsque l'on attend la perte de toutes les dents de lait (vers 12 ans environ), on laisse souvent les déformations s'installer et on complique le travail à venir. C'est la raison pour laquelle nous préférons voir les jeunes patients plus tôt pour une première consultation.

L'âge de 7 ans est souvent un bon moment, car la première dent définitive est là et on peut donc avoir un premier apperçu de l'évolution des choses, mais si vous avez le moindre doute avant cela n'hésitez pas à venir nous voir.

Tant qu'il reste des dents de lait, on parle d'interception. Ce type de traitement a pour objectif de repérer les premiers verrous qui bloquent le développement harmonieux de la bouche de votre enfant, et de les supprimer. Cela évitera aux déformations de s'agraver et cela simplifiera nettement le traitement à l'adolescence.

Un autre moment important est le pic de croissance, qui survient aux alentours de 12 ans pour les jeunes filles et vers 14 ans pour les jeunes garçons. C'est l'âge auquel la croissance est la plus forte, il est très intéressant pour nos traitements de pouvoir profiter de tout ce potentiel ! Il est donc important que nous puissions voir les patients au plus tard un an avant ce pic si c'est possible, car c'est là que les traitements fonctionnent le mieux.

Au delà de ces âges, il n'est évidemment pas trop tard pour autant, sachez simplement que le traitement pourra être plus long et complexe.

Orthodontie de l'Enfant - Illustration 1

Orthodontie de l’Adulte

Il n'y a pas d'âge limite pour entreprendre un traitement d'orthodontie. S'il est vrai que les traitements se déroulant durant la croissance sont les plus simples, on peut tout de même obtenir de bons résultats à tout âge.

Il existe aujourd'hui différentes solutions pour allier efficacité des traitements, confort et surtout discretion ! La solution la plus courante est l'utilisation d'appareils majoritairement en céramique afin de limiter au maximum la présence de métal disgracieux en bouche. Une autre option encore plus discrète et confortable venue des USA se développe de plus en plus en France : l'utilisation de dispositifs en plastique souple transparent, quasiment invisible, comme celui-ci :

Orthodontie de l'Adulte - Illustration 2

Ces dispositifs sont fabriqués sur mesure pour être parfaitement adaptés à votre dentition. Ils exercent des forces douces sur vos dents et les déplacent peu à peu, tout en restant quasiment invisibles et confortables.

Fonctions ? Parafonctions ?

Lorsque l'on recherche les causes d'une déformation dentaire ou osseuse, il faut s'intéresser aux différentes fonctions orales. Ainsi, la langue et la ventilation seront particulièrement étudiées (mais pas uniquement !), car elles imposent des contraintes aux dents lors de la croissance, et peuvent ainsi causer des déséquilibres. Il est important de corriger ces troubles si l'on veut éviter que les déformations ne récidivent à la fin du traitement.

La langue sera notre principale alliée ou notre ennemie n°1 selon les patients !

Au repos, elle doit se positionner contre le palais, sans s'intercaler entre les mâchoires. Lors de la déglutition, elle doit appuyer sur le palais également et non pas sur les dents sous peine de les déplacer au cours du temps. La façon dont le patient la positionne lors de son élocution peut aussi être néfaste. On comprends ainsi bien que la langue peut modifier totalement la position des dents ainsi que la forme du palais.

La ventilation est un facteur primordial également.

Elle doit se faire exclusivement par le nez et non pas par la bouche, y compris durant le sommeil ! En effet, une ventilation buccale oblige à garder la bouche ouverte et surtout empêche la langue de se positionner au palais comme elle le devrait (sinon l'air ne passe plus), l'obligeant à aller chercher des appuis sur les dents. Petit à petit, on obtient des déplacements dentaires souvent disgracieux. De plus, la mâchoire supérieure ne va pas se développer comme elle le devrait, et on obtiendra un palais étroit et creusé.

Par ailleurs, il faut aussi tenir compte de ce qu'on appelle les parafonctions. Ce sont des fonctions orales inutiles et souvent nocives pour les dents, comme par exemple la sucion du pouce qui est la plus connue. Le pouce ou la tétine occupent beaucoup de place dans la bouche d'un enfant et créent des pressions très importantes qui induiront toutes sortes de déformations : palais creusé, dents "en avant", mâchoire inférieure "en arrière", ... Il est donc capitale d'arrêter ces parafonctions dès que l'enfant a la maturité suffisante pour cela.

Avant chaque traitement orthodontique, nous prenons le temps de dépister toute fonction ou parafonction nécessitant un traitement. Si nécessaire, nous vous suggererons des séances de kinésithérapie maxillo-faciale, afin d'atteindre vos objectifs de rééducation facilement et rapidement. Cette étape est à nos yeux un pré-requis essentiel pour simplifier et accélerer votre traitement tout en limitant au maximum les risques de récidives dans le futur.

Différents types de praticiens

Tous les chirurgiens dentistes ont le droit de pratiquer l'orthodontie, qu'ils étudient tous durant leurs études. Cependant, beaucoup d'entre eux choisissent d'abandonner cet aspect des soins, par goût personnel le plus souvent.

Certains font au contraire le choix de persister dans cette voie, voire même parfois de ne plus faire que cela : on parle alors d'orthodontistes exclusifs. Ces praticiens vont le plus souvent chercher à aiguiser leur formation après la fin de leurs études universitaires, en suivant des formations complémentaires à la faculté ou bien par le biais de formations privées.

Par ailleurs, il existe des praticiens qui, une fois leur diplôme de dentiste obtenu, ont passé un concours afin de devenir spécialistes qualifiés. Ils suivent un cycle de formation universitaire et n'ont dès lors plus le droit de pratiquer des soins de dentisterie classique.

Enfin, on trouve parfois des médecins stomatologues qui exercent l'orthodontie. Ces praticiens ne sont pas dentistes à la base, ils ont cependant choisi de s'intéresser à ce domaine et ont souvent suivi des formations privées.

En décembre 2004, la Sécurité Sociale a voulu savoir s'il existait des différences de qualité entre les traitements faits par les différents types de praticiens. Une étude a donc été menée et les dentitions de nombreux patients ont été examinées à la suite de leurs traitements. Avec les 15 critères étudiés par cette étude, il a été conclu que la qualité des traitements était comparable quel que soit le type de praticien.

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